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Cycle anglican de prière : l’Église d’Irlande

Posted on: April 14, 2020 11:08 AM
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[ACNS, par le rédacteur] Si l’Église d’Irlande existe sous sa forme actuelle depuis son désétablissement en 1871, ses racines remontent aux missions de Saint Patrick, au 5ème siècle. Selon les derniers recensements d’État, 249 000 personnes en Irlande du Nord (2011), et 126 000 personnes en République d’Irlande (2016), sont affiliées à l’Église d’Irlande, qui a donc la particularité d’avoir des membres qui vivent dans deux juridictions politiques distinctes.

Notre Église compte actuellement 1 078 lieux de culte, organisés en 448 unités paroissiales et 12 diocèses, chacun étant dirigé par un évêque diocésain. L’Église est desservie par environ 500 membres du clergé actifs, soutenus par des lecteurs laïcs et des milliers de bénévoles.

Les archevêques d’Armagh et de Dublin dirigent leurs Provinces respectives et portent donc tous deux le titre de primats, Armagh étant historiquement reconnu comme le plus ancien. L’évêque actuel de Clogher, Mgr John McDowell, doit devenir archevêque d’Armagh et primat de toute l’Irlande le 28 avril prochain. Un quart des membres de l’Église d’Irlande dans la République vivent dans la région de Dublin, et la cathédrale Saint Patrick, elle-même située à Dublin, est notre cathédrale nationale.

Le secrétaire provincial, David Ritchie, est secrétaire général de l’Église d’Irlande, ainsi que secrétaire de l’Organe représentatif de l’Église (Representative Church Body, « RCB »), l’organe intégré de l'Église chargé de sa gestion financière et pour lequel travaille une équipe basée à Dublin et à Belfast – dans les faits, la « fonction publique » de l’Église.

Les laïcs ont un rôle important dans l’administration de l’Église, comme le montre leur implication dans le RCB et son Comité exécutif, dirigé par Henry Saville (président) et Graham Richards (vice-président). Sous notre Constitution, l’Église a un modèle de gouvernance synodal, chaque paroisse étant représentée par un synode diocésain. Le Synode général – le « Parlement » de l’Église qui se réunit chaque année – comprend la Chambre des évêques, 432 membres laïcs, et 216 membres du clergé, élus par les synodes diocésains.

Entre chaque réunion du Synode général, les affaires de l’Église sont supervisées par son Comité permanent et ses secrétaires honoraires : le chanoine Gillian Wharton, l’archidiacre George Davison, Ken Gibson et Hazel Corrigan. Les principaux comités du Synode général sont ceux dédiés à l’éducation, le travail des jeunes, le mariage et la famille, la mission, le ministère, la liturgie et les relations inter-Églises.

Nos relations œcuméniques et interreligieuses établissent des liens entre les personnes et offrent des opportunités communes d’influencer la société. Notamment, l’alliance avec l’Église méthodiste d’Irlande, en place depuis 2002, se manifeste dans plusieurs ministères conjoints (par exemple, une équipe aumônière mixte pour les universités de Belfast).

Comme dans d’autres pays européens, de nombreuses paroisses connaissent une baisse de fréquentation. Cependant, l’Église propose différents styles de culte, ce qui permet de toucher les différentes communautés de notre île. Le témoignage chrétien a de plus en plus d’opportunités d’expression dans une société où les identités confessionnelles sont moins importantes qu’auparavant, mais où de nombreuses personnes sont ouvertes à la pensée spirituelle et à une réponse religieuse aux défis et aux opportunités auxquels l’Irlande est confrontée aujourd’hui, notamment chez les plus jeunes, dont la proportion ne cesse d’augmenter.

L’Église est reconnaissante envers Dieu, en particulier en cette période de pandémie de Covid-19, pour le personnel de santé et les travailleurs sociaux.  De nombreux membres de l’Église d’Irlande sont sur le front. Si de nombreuses paroisses et diocèses ont organisé des cérémonies en ligne, nous avons hâte de nous réunir à nouveau physiquement, en tant que communautés de culte, lorsque les directives de santé publique le permettront.

L’Église a également exhorté tous ceux qui sont impliqués dans les négociations entre le Royaume-Uni et l’UE à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour assurer la continuité de la paix, de la stabilité et de la sécurité économique pour les Irlandais affectés par le Brexit.

Une grande partie de nos prières et de nos actions actuelles sont tournées vers la pandémie de Covid-19. Il a fallu un certain temps pour qu’un protocole d’accord émerge entre le ministère de la Santé de la République d’Irlande et celui de l’Irlande du Nord en faveur d’une coopération et d’une collaboration en réponse à la pandémie. Il est désormais admis que  la pandémie de Covid-19 est une pandémie mondiale, avec un impact à la fois local et international. Les Églises et les communautés ont répondu positivement aux modifications de la pastorale, du culte régulier, et des autres parties de la vie de l’Église. Pour nous, comme pour les chrétiens du monde entier, la célébration de Pâques de cette année est particulière.

En 2019-2020, nous avons célébré les cent cinquante ans du désétablissement. Disestablishment 150 a commencé en janvier 2019, avec un Forum de la jeunesse durant lequel ont été organisés des séminaires et des expositions, ainsi que des discussions de groupe. Lors de son prêche en la cathédrale Saint-Patrick, en en novembre 2019, à l’occasion de l’anniversaire du désétablissement, l’archevêque de Cantorbéry a rappelé à l’Église d’Irlande avait vocation à être une Église sans frontières. Les autres événements qui devaient avoir lieu en 2020 ont été suspendus en raison de la pandémie de Covid- 19.