Photo Credit: Kevin Jordan
[ACNS, par le rédacteur] Une vague de violence à l’encontre des chrétiens a notamment entraîné l’assassinat de l’archidiacre d’Eringeti, Ngulongo Year Batsemire, qui a été tué pour avoir refusé de dénoncer sa foi. Le Barnabas Funds indique qu’il marchait dans ses champs avec sa femme lorsqu’ils ont été encerclés par des membres des « Forces démocratiques alliées » (FDA) qui ont exigé qu’il se convertisse à l’islam. Quand il a refusé, ils l’ont tué.
Il est l’un des 36 chrétiens assassinés par les insurgés le 29 janvier dans la région du Nord-Kivu. Au début de ce mois, en trois jours de terreur à partir du 7 février, 30 autres chrétiens ont été tués dans des attentats dans les villages de Toko-Toko et Makeke.
Dans l’ouest du Burkina Faso, des hommes armés ont attaqué une église à Pansi, dans la région de Yagha, selon l’agence de presse internationale Reuters. Le colonel Salfo Kabore, gouverneur régional, a déclaré que 24 personnes dont le prêtre ont été tuées lors de l’attaque du dimanche 16 février. C’est la deuxième attaque contre des chrétiens dans le pays ce mois-ci. Le 10 février, sept personnes ont été appréhendées par des jihadistes présumés qui ont fait une descente au domicile d’un pasteur. Cinq corps, dont celui du pasteur, ont été retrouvés trois jours plus tard.
Le secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises, le Dr Olav Fykse Tveit, a condamné l’attaque en ces termes : « Je suis profondément triste que les personnes qui sont rassemblées pour le culte subissent un tel acte de haine insensé. Ces actes de violence sont des attaques contre notre famille humaine unique et nous devons continuer à œuvrer ensemble pour la justice et la paix ».
Au Nigeria ont eu lieu les funérailles de Nnadi Michael (18 ans), assassiné après avoir été enlevé le mois dernier au séminaire du Bon Pasteur à Kaduna. Michael était l’un des trois séminaristes enlevés le 8 janvier. Son corps a été retrouvé le 31 janvier à côté de celui de Bola Ataga, enlevé avec ses deux enfants le 24 janvier.
« Pour nous, chrétiens, cette mort reflète le destin de tous les chrétiens du Nigeria, mais surtout du nord du pays », a déclaré l’évêque catholique de Sokoto, Matthew Kukah. « Pour nous, chrétiens, on peut bien dire que nous sommes tous aujourd’hui des hommes et des femmes marqués ».
Il y a deux ans, une faction de Boko Haram, la « Province d’Afrique de l’Ouest de l’État islamique », a enlevé 110 filles de leur école à Dapchi, dans l’État de Yobe. La plupart ont été libérées un mois plus tard à la suite de négociations gouvernementales, mais la seule chrétienne parmi elles, Leah Sharibu, ne l’a pas été parce qu’elle refusait de renoncer à sa foi.
L’archevêque de Canterbury, Justin Welby, son épouse Caroline et Mme Rebecca Sharibu dans la chapelle du Lambeth Palace.
Photo: Church of Uganda
Jeudi dernier 20 février, la mère de Leah, Rebecca Sharibu, a marqué le deuxième anniversaire de l’enlèvement en allant à Londres pour sensibiliser le grand public à l’enlèvement de Leah et pour demander l’aide du gouvernement britannique. Elle a ensuite rencontré l’archevêque de Canterbury, Justin Welby, et a assisté à une cérémonie eucharistique dans la chapelle du Lambeth Palace. « Nous avons été honorés de partager l’Eucharistie avec Rebecca Sharibu aujourd’hui », a déclaré l’archevêque Justin sur Twitter. « Une femme d’un profond courage et d’une profonde foi... Nous prions pour vous, et pour que Leah soit hors de danger ».
Au Bangladesh, l’ONG Human Rights Watch affirme qu’au moins 22 familles chrétiennes rohingya ont été attaquées fin janvier au camp de réfugiés de Cox’s Bazar. Un pasteur et sa fille de 14 ans ont été enlevés lors de cette attaque.