Les dirigeants épiscopaux et anglicans ont réagi à la tuerie antisémite qui a eu lieu dans la synagogue de Pittsburgh
crédit photo: Cathal McNaughton / Reuters
Michael Curry, Évêque-Président de l’Église Épiscopale des États-Unis, et l’archevêque de Cantorbéry, Justin Welby, faisaient partie des dirigeants anglicans qui se sont joints à l’évêque épiscopal de Pittsburgh, Dorsey McConnell, en réponse à la fusillade qui a eu lieu dans une synagogue le week-end dernier. Onze personnes ont été tuées et six autres blessées lorsque, le samedi 27 octobre dernier, un homme armé, faisant irruption en criant des paroles antisémites, a ouvert le feu sur des fidèles de la Synagogue Tree of Life (l’Arbre de vie) – de la congrégation Or L’Simcha, dans le district de Squirrel Hill à Pittsburgh, en Pennsylvanie. La congrégation assistait à un service du Shabbat combiné à une brit milah - la cérémonie d’initiation juive pour les nouveau-nés mâles.
La police a déclaré que le suspect, Robert Bowers, âgé de 46 ans, avait été arrêté après s’être rendu à l’issue d’un échange de tirs avec la police. Il était armé d'un fusil semi-automatique AR-15 et de trois armes de poing. L’AR-15 et ses variantes non brevetées ont été à l’origine de la plupart des fusillades aux États-Unis ces dernières années.
« Les bulletins d’information, de manière écœurante, montrent en boucle les images de cette horreur en évoquant une « tragédie ». Mais il ne s’agit pas d’une tragédie », a déclaré l’évêque de Pittsburgh, Dorsey McConnell, en réaction à la fusillade. « Une tragédie est inévitable. Ce n’était pas le cas ici. Il s’agissait bel et bien d’un meurtre, un meurtre particulièrement vil et diabolique ».
L’Évêque-Président, Michael Curry, a déclaré : « Nos voisins, nos frères et nos sœurs, de la communauté juive ont peur, et nous devons les soutenir, leur apporter réconfort et soutien ».
Après avoir exhorté les gens à prier, l’Évêque-Président a déclaré : « sortez et faites quelque chose : faites quelque chose qui aide à mettre fin à cette nuit interminable et à faire entrer la lumière du jour. Rendez visite à un voisin. Rappelez à nos frères et sœurs de la communauté juive qu’ils ne sont pas seuls. Prenez soin de quelqu’un. Aimez. Défendez ce qui est juste et bon. Et priez ; agissez, puis priez ».
L’archevêque de Canterbury, Justin Welby, a quant à lui déclaré : « Nous sommes unis dans une profonde tristesse et prière de communion avec le peuple juif partout dans le monde, victime des attaques de Pittsburgh. Cette haine existe partout dans le monde et depuis la nuit des temps ; elle doit être combattue partout dans le monde et pour toujours ».
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La Cour suprême du Pakistan ordonne la « libération immédiate » d’Asia Bibi, accusée de blasphème, après qu’elle a été acquittée
crédit photo: Association chrétienne anglo-pakistanaise (BPCA)
Une mère chrétienne détenue à l’isolement dans le quartier des condamnés à mort depuis 2010 après avoir été déclarée coupable de blasphème a été acquittée par la Cour suprême du Pakistan. En juin 2009, Asia Bibi avait été arrêtée après une dispute avec ses collègues pour avoir bu dans une tasse qui, selon eux, était réservée aux musulmans.
Plus tôt ce mois-ci, après une longue attente, un panel de trois juges de haut rang – le juge en chef Mian Saqib Nisar, le juge Asif Saeed Khosa et le juge Mazhar Alam Khan Miankhel – a finalement entendu l’appel qu’avait interjeté Asia Bibi il y a des années. Mercredi matin, à Islamabad, les juges ont rendu un verdict détaillé et demandé sa libération immédiate.
En rendant leur décision, les juges ont souligné les « incohérences » et les « contradictions » de l’affaire et ont déclaré que « selon un principe de droit largement établi, il revient à toute personne faisant une allégation d’en apporter les preuves. Ainsi, c’est aux Demanderesses de prouver la culpabilité de la Défenderesse, au-delà de tout doute raisonnable, tout au long du procès ».
« Au vu des éléments de preuve produits par l’accusation à l’encontre du prétendu blasphème commis par la partie appelante, il apparait que l’accusation n’a en rien réussi à prouver sa thèse au-delà de tout doute raisonnable. Par conséquent, la déclaration de culpabilité ainsi que la peine de mort à laquelle l’appelante a été condamnée sont annulées, et Mme Asia Bibi est acquittée. La Cour ordonne sa libération immédiate de prison, dès lors que sa détention n’est pas nécessaire dans le cadre d’une autre affaire pénale ».
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Le Sud-Soudan à nouveau en deuil après l’annonce de la mort de l’archevêque Peter Munde Yacob
crédit photo: ECSS
L’Église épiscopale du Sud-Soudan (ECSS) est en deuil après le décès de l’archevêque Peter Munde Yacob. L’archevêque Peter a dirigé la province intérieure de l’Équatoria-Occidental et était le primat par intérim de l’ECSS après le départ à la retraite de l’archevêque Daniel Deng Bul jusqu'à la nomination, plus tôt cette année, du nouveau primat, l’archevêque Justin Badi Arama.
L’archevêque Peter, dont l’état de santé s’était dégradé au cours de l’été, est décédé le week-end dernier à l’hôpital copte de Nairobi. Il était archevêque de l’Équatoria-Occidental depuis décembre 2016, et avait également été évêque de Yambio et doyen de la province.
Le mois dernier, c’est l’évêque de Yirol, Simon Adut Yuang, qui perdait la vie, en même temps 19 autres passagers, dans le crash d’un avion en provenance de la capitale du Sud-Soudan, Juba, qui s’est abimé dans un lac près de l’aéroport de Yirol. Quelques jours auparavant, le coordinateur national de la jeunesse de l’Église, Joseph Kiri, avait été tué par un homme armé alors qu'il se rendait à Yei en mission humanitaire pour l’ONG ACROSS.
« Mama Joyce et moi-même sommes profondément attristés d'apprendre le décès de l’archevêque Peter Munde », a déclaré l’archevêque Justin Badi Arama. « En ce moment difficile, nos prières vont à sa famille et à ses amis, ainsi qu’aux congrégations de la province de de l’Équatoria-Occidental ».
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Un évêque met en garde contre les recensements ethniques et religieux et insiste sur « l’humanité commune »
crédit photo: Mauritius Broadcasting Corporation
L’évêque de l’Île Maurice, Ian Ernest, a averti qu’un recensement national en fonction de l’origine ethnique et eligieuse de la population « ne ferait qu'aggraver les clivages déjà existants ». Un comité des Nations Unies a recommandé que des statistiques officielles soient établies en fonction de l’origine ethnique afin de pouvoir mesurer la « discrimination de fait » à l’égard de la population créole.
Mgr Ernest a déclaré qu’un projet de recensement « ne ferait qu'aggraver les clivages déjà existants. Pour le meilleur ou pour le pire, en raison de notre histoire, nous formons une société multiconfessionnelle et multiethnique et la voie à suivre consiste à mettre en valeur notre humanité commune ».
Selon lui, le recensement précédent était basé sur des catégorisations grossières qui « produisaient une confusion entre les religions et les ethnies. Les Tamouls, les Telegus et les Marathis peuvent être d’origine indienne mais avoir leur propre identité », a-t-il déclaré. « Et qu’en est-il d’un chrétien d’origine indienne ? Certains Sino-Mauriciens sont chrétiens et d’autres bouddhistes ».
Et Mgr Ernest de conclure que la solution consistait à demander aux politiciens de sélectionner les candidats sur la base de leurs mérites, et aux électeurs de « voter pour des personnalités compétentes et honnêtes, véritablement disposées à servir leurs électeurs et le pays ».
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