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Les Eglises anglicanes et vieilles-catholiques: la même famille

Posted on: October 15, 2013 2:22 PM
Bp David Hamid (l) on a panel leading a discussion on the Anglican-Old Catholic International Coordinating Council (AOCICC) paper entitled "Belonging Together in Europe" in 2011
Photo Credit: Revd Dr Peter Feenstra
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Message des évêques anglicans et vieux-catholiques d’Europe Continentale à leurs Eglises à l’occasion de la fête de la Saint Willibrord du 7 novembre 2013

Frères et sœurs en Christ,

Une décision significative pour nos Eglises membres anglicanes et vieilles-catholiques a été prise à l’occasion de l’Assemblée générale de la Conférence des Églises européennes (CEE), qui s’est tenue à Budapest entre le 3 et le 8 juillet 2013. En effet, le principe que les Eglises anglicanes et vieilles-catholiques peuvent être désormais considérées comme faisant partie d’une seule et même famille au sein du mouvement œcuménique que la CEE représente a été formellement reconnu. Bien qu’aucune publicité notable n’ait accompagné cette décision, ce développement est important pour notre propre identité dans le paysage chrétien européen.

Cette reconnaissance a été principalement l’œuvre d’un membre de l’Eglise catholique-chrétienne de la Suisse, la diacre Ulrike Henkenmeier. Elle a présenté la proposition et a convaincu l’Assemblée que si la CEE souhaitait regrouper des Eglises en familles, alors il apparaît sensé d’un point de vie ecclésiologique que les anglicans et vieux-catholiques fassent partie de la même famille. Nos Eglises sont des Eglises catholiques. Nous partageons une identité en tant qu’Eglises catholiques synodales et réformées. Nous sommes réformés dans le sens que nous avons restauré ce que nous considérons comme l’expression authentique de l’Eglise une, sainte et apostolique en Jésus-Christ. Pour les anglicans, cette restauration est passée par une réforme, et pour les vieux-catholiques par une résistance contre l’autorité ecclésiale centralisatrice de la curie romaine. Que la diacre Ulrike soit remerciée pour sa motion, qui a été édifiante pour beaucoup de délégations des autres Eglises qui n’étaient pas conscientes de l’intercommunion qui existe entre nous ou de la compréhension que nous avons de nous-mêmes en tant qu’Eglises catholiques.

Bien sûr, nous autres, anglicans ou vieux-catholiques, devraient tout connaître sur cette relation familiale ! Mais si je voulais être honnête, je dois bien admettre que tendanciellement il y a plus de vieux-catholiques qui sont au courant des accords de Bonn qu’il n'y a d’anglicans. Pour cette raison, le Conseil international de coordination anglican – vieux-catholique, les sociétés Saint Willibrord et nos évêques ont toujours un point ouvert dans leurs agendas : la nécessité d’éduquer nos gens sur l’intercommunion qui avait été établie par les accords de Bonn en 1931 et sur leur signification dans notre vie commune d’aujourd’hui.

Faire partie d’une seule et même famille est un fait significatif qui mérite d’être célébré. Mais cela ne suffit pas. En tant que famille, nous sommes appelés à témoigner et à travailler ensemble. Notre communion sacramentelle que nous chérissons et vivons de manière unie doit être rendue visible dans notre proclamation commune de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ et dans notre aspiration à la venue du Royaume de Dieu.

Le thème de l’Assemblée générale de la CEE était « Et maintenant, pourquoi attendre encore ? ». Nous pourrions demander la même chose à notre famille d’anglicans et de vieux-catholiques. Notre mission commune et notre vie en Europe doit prendre plus de corps, doit devenir plus visible. Qu’attendons-nous ? Ne pouvons-nous pas montrer de manière plus manifeste que nous sommes uns, de par toutes ces villes et cités d’Europe continentale où des personnes anglicanes et vieilles-catholiques vivent ensemble ? Nous partageons une vie de communion, puisque nous autres anglicans et vieux-catholique pouvons rencontrer le Christ ensemble en partageant la Sainte Communion. Mais ce partage, dont l’eucharistie en est la suprême manifestation, nécessite une meilleure visibilité de notre cheminement vers le Christ, lorsque, hors de nos églises et chapelles, nous aidons les pauvres et nous nous mettons au service des besoins du monde. Grâce aux accords de Bonn, un grand bienfait nous a été agréé de connaître l’amour de Dieu dans le partage de notre communion sacramentelle. Saint Grégoire le Grand a dit : « Qui aime son prochain aime son Dieu ». Nous, anglicans et vieux-catholiques, pouvons déjà venir vers Dieu ensemble et en communion. Puissions-nous trouver des voies pour nous approcher de Dieu ensemble dans notre prochain.

Au nom des évêques anglicans et vieux-catholiques d’Europe continentale


+David Hamid